Date de publication : 09/12/2015 - 18:12

Les Rencontres de la CST, traditionnel rendez vous de fin d’année, se sont conclues par une surprise dont le secret avait été bien gardé.

Cette année la CST avait fait choisi deux thèmes illustrant les préoccupations majeures du secteur.

Après une ouverture par Pierre-William Glenn et Angelo Cosimano, le premier débat a porté sur "la place du laboratoire dans la chaîne de fabrication de l’image".
Un sujet particulièrement d’actualité au vu des bouleversements traversés encore cette année par un secteur qui a vu le modèle économique de ses plus grands acteurs totalement remis en cause.

Pourtant dans un environnement de plus en plus complexe et en perpétuel mouvement, l’expertise du laboratoire reste un élément clef.
Certains intervenants dans la salle, notamment chef opérateurs, ont souhaité signifier leur agacement face au débat 4k vs 2k qui, selon eux, concerne une poignée d’ultra spécialistes, la majeure partie du public, et bon nombre de professionnels, ne sachant faire véritablement la différence en termes de qualité d’image.
Une course aux pixels qui profiterait essentiellement aux grands groupes industriels soucieux de voir se renouveler les parcs de matériel. Reste que le danger de ne pas adopter une norme qui risque de devenir standard dans un délai assez court est réel.

Autre débat très suivi, celui portant sur "L’argent du cinéma - Financement et recettes".
S’appuyant sur des chiffres très précis, fournis par le CNC et Virginie Paillet fondatrice de Ciné TV Finance, la discussion a permis de préciser les schémas de financement mais aussi de remontées de recettes y compris jusqu’aux techniciens.
En fin de compte les intervenants sont rapidement tombés d’accord sur la notion de risque extrême inhérente aux métiers de la production, seule une petite quinzaine de films s’avérant plus ou moins rentable chaque année.

Du côté de la FICAM on n’a pas manqué de signaler la situation extrêmement difficile dans laquelle se trouvent actuellement les industries techniques françaises, avec un taux de délocalisation record auquel la nouvelle version du crédit d’impôt devrait pouvoir remédier.

Ces deux débats ont été suivis par un point fait par les associations ADC et MAD à propos de studios de Bry sur Marne. Ceux ci tournent actuellement à plein régime, le site devant connaître quelques réaménagements futurs, passant notamment par l’amputation de la partie qui abritait labos et parking.

Une journée qui s’est clôturée par une surprise annoncée avec gourmandise par Pierre William Glenn sur la scène de l’Espace Cardin.
Elle a débuté par l’intermédiaire d’une petite vidéo de Gilles Jacob louant les qualités de Angelo Cosimano dont il avait fait la connaissance lors de la postproduction de ses films chez Digimage.
Une projection suivie par l’arrivée de Julie Gayet sur scène, accompagnée de Jacques Cluzaud, afin de remettre au délégué général de la CST, la médaille du travail.