La scripte est avec le directeur de la photo, le cadreur et le premier assistant, l’un des quatre collaborateurs proches du metteur en scène... Si la mise en scène est une musique, la scripte est celle qui repère les fautes de copie, les dissonances pour les éliminer ou en faire des figures de style. Son oeil écoute. Bertrand Tavernier

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Le Monde : Et si l’on s’inspirait du cinéma ?

Le sens de la cohérence des scriptes pourrait s’adapter dans le monde de l’industrie !

Publié le 2 avril 2014

LE MONDE | 01.04.2014
Par Armand Hatchuel (professeur à Mines ParisTech)

Les compétences des scriptes en matière de réactivité aux modifications du scénario en cours de tournage, et leurs conséquences dans la narration, pourraient suggérer de nouvelles méthodes de gestion des aléas dans des projets industriels innovants.

Certains ne parlent plus aujourd’hui des intermittents du spectacle que pour dénoncer le niveau des indemnités qu’ils perçoivent lorsqu’ils ne sont pas en activité. Pourtant, leurs métiers méritent d’être mieux connus tant ils témoignent des conditions oubliées de la création.

Ainsi, au cinéma, le travail des acteurs et celui des metteurs en scène attire tous les regards.
A l’inverse, la tâche des scriptes, pourtant indispensable, reste mal connue. Sur l’écran, leur contribution semble invisible ; on se représente leur métier comme une sorte de secrétariat de tournage qui serait sans portée artistique. Or, cette vision ne colle pas à la réalité de leur travail.

Comme le suggère une recherche de terrain conduite au plus près des professionnels du cinéma (Gwenaële Rot, « Noter pour ajuster. Le travail de la scripte sur un plateau de tournage ». Sociologie du travail, volume 56, 2014, pages 16 à 39), les scriptes ne « surveillent » le tournage que pour préserver l’essence du cinéma, c’est-à-dire le « film » lui-même. On découvre qu’ils incarnent un management du projet créatif qui, hors du cinéma, pourrait aussi bénéficier à la gestion des projets innovants.

De nombreuses contraintes économiques et matérielles imposent en effet une étrange logique au tournage d’un film. « On ne tourne pas les séquences en suivant l’ordre dans lequel elles sont montrées à l’écran », rappelle l’étude.

UNE MULTITUDE DE CONDITIONS

S’il s’agissait d’une machine, la précision des plans autoriserait aisément que l’ordre de fabrication des pièces soit indépendant du montage final. Mais un film doit raconter une histoire vivante et donner au spectateur un sentiment de réelle “continuité”...


http://www.lemonde.fr/emploi/article/2014/04/01/et-si-l-on-s-inspirait-du-cinema_4393330_1698637.html


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